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Le Tour du Monde de Thomas
31 août 2006

(Portugal) Kms parcourus : 100 ; Argent dépensé : 4 Eur

Maya a des cours de portuguais ce matin et je quitte l'appartement à 7h00, comme elle. Petit déjeuner sur les remparts du Castillo San George. Je passe la matinée à me ballader, de bistrot en bistrot, à mettre à jour mon journal de bord, à lire. Lisbonne se révèle très jolie et très colorée. Seul bémol, les vendeurs de haschich dans la rue piétonne principale, qui se font vraiment trop pressants. Je retrouve Maya à 14h00 pour reprendre mon sac que j'avais laissé chez elle. Pour rejoindre l'Espagne et Séville, je dois passer par le pont Vasco de Gama. L'accès est difficile, après plusieurs kilomètres à pied, je me retrouve à l'entrée du pont, sur une voie d'accélération, en plein virage. Il n'y a pas pire pour faire du stop ! L'endroit est dangereux et j'ai franchement peur. Je me rassure en pensant au célèbre navigateur portuguais, qui a dû lui aussi galérer pour rejoindre les Indes. L'intérêt de faire du stop dans de tels endroits - parce qu'il y en a un - c'est que les personnes qui prennent le risque de s'arrêter sont des personnages uniques. Eduardo ne déroge pas au qualificatif et se dit honoré de voyager en ma compagnie ! Il me dépose 45kms plus loin et j'enchaîne désespérement les sauts de quelques kilomètres sur la route nationale. Le dernier conducteur de la journée manque de partir avec mon sac. Premier avertissement lors de ce voyage. Il est 20h00, je suis exténué, je décide d'arrêter le stop. Je rejoins à pied le petit village portuguais et je commence à échanger autour d'une bière avec deux étudiants portuguais en vacances. Ils font des études en mécanique et en sport, ne sont jamais sortis du Portugal et projettent de visiter l'Europe l'été prochain avec Interrail. Ils sont sympa mais m'expliquent que c'est "assez difficile" pour eux de m'héberger. Je décide d'adopter la redoutable méthode des "3 nons", véritable religion pour les fundraisers de mon association BEST Grenoble. Cela consiste, dans mon cas particulier, à demander l'hospitalité à une personne et de n'abandonner qu'au troisième refus. Les gens semblent assez fermés, ne parlent que portuguais et j'ai des difficultés à expliquer ce que je fais. Je finis par planter la tente dans un champs, en bordure du village.

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