(Tibet) Kms parcourus : 400 ; Argent depense : 28 Eur

Nous avons roule toute la nuit, a un rythme effrayant, sur une route desormais bitumee. Notre chauffeur a tourne au Maotai (alcool fort a base de riz, vrai tord-boyaux) et ne s'est arrete qu'a deux reprises pour "dormir" dix minutes, la tete coincee sur l'accoudoir. Nous arrivons a Lhassa en fin de matinee, completement occis. Journee de repos forcee : douche, lessive et restaurants occidentaux ou nous consommons jusqu'a ecoeurement toast, steaks, frites. Cela fait plaisir de retrouver la civilisation et de ne plus tressaillir a la premiere voiture de police. Lhassa est en effet une ville ouverte, il n'y a plus besoin de permis special ici. Dans la soiree, alors que je discutte a distance avec des amis francais dans un cybercafe, Ludovic Hubler vient s'assoir a mes cotes. Nous ne nous sommes jamais rencontres mais je le reconnais tout de suite, grace a Internet. Il realise lui aussi un tour du monde en stop mais cela fait quatre ans qu'il a quitte la France. Il n'a pas pris l'avion depuis le depart et rejoint les continents en bateau-stop. Il tient regulierement des conferences dans les ecoles, organise des rencontres entre organisations non gouvernementales, parraine des enfants frappes par le cancer a Strasbourg. Nous feterons mes 200 jours de voyage ensemble, autour de nouilles chinoises. Ludovic nous confie, a Sezgi et moi, que "ce tour du monde lui a permis d'aller sur la lune, c'est a dire d'avoir une vision d'ensemble, beaucoup plus large qu'auparavant".