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Le Tour du Monde de Thomas
26 août 2006

(Espagne) Kms parcourus : 350 Argent dépensé : 12 €

Je quitte San Sebastian sous la pluie. C´est la première fois que je fais du stop sous des trombes d´eau, c´est rock´n roll. Direction Gernika, la ville martyre au coeur du pays basque, avec trois chauffeurs strictement hispanophones. Je me surprends à bredouiller quelques mots d´espagnol et j´arrive à tenir des discussions d´au moins cinq minutes (je fais parler les gens héhé), notamment Francesco, colombien et chauffeur pour Lidl. A Gernika, je file au musée dédié à la paix et à la réconciliation. Cette ville, immortalisée par le tableau éponyme de Picasso, a été quasiment complètement dévastée lors du bombardement du 26 Avril 1937, par les Allemands et les Italiens, avec le soutien des troupes franquistes. Nous sommes en pleine guerre civile espagnole, le pays se partage grosso modo entre républicains (avec les basques) et "nationales" (franquistes, conservateurs). Au bombardement suivra l´occupation de Gernika et la prise de pouvoir de Franco pour de longues années. No pasaran qu´ils disaient... Je continue ensuite ma route vers l´ouest avec en ligne de mire Saint Jacques de Compostelle. Je reste scotché à la sortie de Bilbao pendant plus d´une heure mais je ne regretterai pas cette attente. Je suis pris en stop par un couple. Elle, marocaine très émancipée, vivant en Espagne depuis plus de 20 ans. Lui, espagnol de souche, avec l´humour pince sans rire en seconde nature. Devant mon intérêt pour les paysages et la côte, ils décident de me faire visiter les ports les plus typiques. A chaque fois, ils me paient la bière ou le cidre, qu´ils servent avec grande classe dans les verres, un peu comme le thé au Maghreb. A ceci prêt qu´ils en mettent la moitié à côté et que le cidre ne vaut pas grand chose à mon avis. Parole de Normand ! Nous finissons la soirée dans un pub à Oviedo où quelques brésiliennes effectuent des strip-tease et aguichent une clientèle excusivement masculine, la quarantaine bedonnante. C´est assez glauque. Après m'avoir payé le repas, mon couple m´emmène à l´Abergue Municipal, un centre géré par des religieux, présent dans toutes les villes espagnoles où l´on peut manger et dormir gratuitement pendant trois jours d´affilée si on le souhaite. C´est pour les personnes en difficulté mais aussi pour les voyageurs de passage. Un père francophone m´accueille les bras ouverts et je ne tarde pas à tomber dans les bras de Morphée.

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